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C'est parti pour la 3ème étoile ***

13 avril 2009

Adieux à Jolie

P2090016Vers 15:30 cet après-midi, j’ai dit mon dernier adieu à ma belle Jolie, qui s’est finalement endormie pour toujours.  Elle aurait eu 22 ans dans un mois.  Elle était entourée de ses deux compagnes Easter et Menina, et je lui ai parlé et je l’ai caressée pendant qu’elle entamait son dernier sommeil.  Peggy et Wendy, les propriétaires de la ferme, étaient avec moi, ainsi que la vétérinaire, et tout le monde pleurait. 

Elle aura passé un bel hiver ici, dans un beau pâturage, à la chaleur et bien entourée.  P2090015 P2090018

Son esprit était toujours fort, mais son corps déclinait rapidement et ne pouvait plus la porter.  Elle avait maigri, ses jambes faiblissaient et elle devenait de plus en plus souffrante; j’ai compris avec certitude la semaine dernière qu’elle finirait ses jours ici.  Le rendez-vous était pris depuis vendredi, et j’ai essayé de faire de ces derniers jours un bon souvenir.  P2090010 Je lui ai fait passé ses journées dans le plus bel endroit de la ferme, surnommée ‘la grotte’, un havre de paix avec de l’herbe longue et abondante qui dit-on, serait un cimetière sacré des anciens indiens qui habitaient la région. P2090011

Je lui ai donné toutes les friandises et les aliments qu’elle aime et auxquels elle n’avait plus droit – des biscuits pour chevaux, de l’avoine, de la luzerne et de la mélasse.  Je l’ai lavée et brossée, et j’ai essayé de la mettre la plus belle possible.  Elle perdait tout son poil et plus rien ne repoussait, sa peau nue était visible par grandes plaques à plusieurs endroits.  Il était temps de mettre fin à ses souffrances. P2090012

P2090014Elle a été ma partenaire et ma compagne depuis plus de 13 ans, et elle a changé ma vie.  C’est grâce à elle que j’ai découvert Parelli et que je suis ici aujourd’hui.  Elle lisait dans mes pensées et devinait mes intentions, et notre communication était unique.  Aujourd’hui, elle savait qu’elle allait partir, et elle a passé plus d’une heure à mes côtés pour me laisser savoir qu’elle était prête.  Easter et Menina ont toutes deux été sentir son corps et lui ont aussi fait leurs adieux.  Elles ne la cherchent plus, elles savent qu’elle est partie et que son esprit a été libéré.P2090017

Elle a été enterrée immédiatement après son décès, dans le pâturage qui l’abritait.  Peggy avait fait les démarches pour engager un ouvrier et la pépine.  Il a été très discret et délicat.  Il a attendu patiemment le départ de la vétérinaire et que je déplace mes deux autres chevaux, et quand nous avons quitté l’endroit, il a fait son boulot proprement et rapidement.  Je n’ai pas regardé, mais Peggy me dit qu’il a très délicatement ramassé le corps de Jolie dans sa pelle et qu’il l’a doucement déposée dans sa tombe.  Immédiatement après son enterrement, l’orage qui menaçait depuis le matin s’est déclaré, mais il n’a pas plu, juste du tonnerre et des éclairs – drôle de coïncidence.  Peggy et Wendy m’ont dit qu’elles planteraient un chêne à cet endroit.  Elles ont été extraordinaires et m’ont beaucoup aidé et entouré dans ma décision et dans les jours qui ont suivi.  J’ai eu beaucoup de chance de les avoir près de moi.  Jolie est partie avec dignité et enveloppée d’amour et de compassion.  Je n’aurais pu demander mieux. 

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J’entreprends le voyage du retour demain matin, je devrais être au Québec vendredi.

Geneviève

Nuit d'orages à Reddick, FL

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31 mars 2009

Journée avec Pat Parelli

La roue tourne et la chance aussi.  Je suis à ma dernière semaine ici en Floride et hier soir, mon chef d'équipe m'a avisé que j'étais invitée à passer le reste de la semaine à l'écurie personnelle de Pat Parelli!  C'est une invitation rare et très prisée, et signe que j'ai certainement dû pouvoir enfin faire valoir mes qualités personnnelles et mes connaissances.  C'est aussi une évaluation et un test à passer.  C'est donc avec anticipation et aussi beaucoup de nervosité que je me suis présentée très tôt à l'écurie de Pat, qui est séparée des installations de cours accessibles à tous.

Ce matin, on m'a conseillé d'observer et de suivre les opérations.  Donc pas trop stressant, et ensuite, j'ai observé un tournage de Pat et Linda pour le Savvy Club et les vidéos clips du site Web.  Juste avant le lunch, Pat m'a pris par surprise en me demandant de donner une douche à un des ses chevaux préférés - il faut comprendre qu'en général, il faut des semaines, parfois des mois, avant qu'il autorise un élève à toucher un des chevaux.  Mais apparemment, j'ai acquis ce privilège.  Un peu énervée, j'ai essayé de ne pas me tromper et de faire à la méthode Pat pour ne pas décevoir.  J'ai passé le test car après le lunch, on m'a invité à amener mon cheval pour monter avec Pat et travailler le bétail.  Étant donné que c'est Menina qui est avec moi cette semaine, j'ai pu lui donner sa première expérience avec le bétail, et comme je m'y attendais, sa génétique a pris le dessus et elle a compris tout de suite le programme.  Elle a été super, et comme elle adore avoir un travail et une raison de faire les choses, ce fut parfait pour elle.  Pour la première fois de mémoire, j'ai réussi à impressionner Pat Parelli, qui avait l'air très content de ma prestation!  Quel soulagement, et quelle victoire!  Je suis donc invitée à revenir tôt demain matin avec mon cheval pour toute la journée.  Ce soir je suis fatiguée, couverte de sueur et de poussière après avoir galopé derrière les vaches, mais très heureuse de ma journée, fière de ma jument, et soulagée.  J'ai même appris à marquer les veaux, une première pour moi!

J'essaierai de prendre des photos pour le blogue - aujourd'hui les batteries de la caméra étaient à terre.

Autre bonne nouvelle - j'ai fait refaire les tests pour la maladie de Cushings de Jolie, c'est tellement plus simple ici, et cette fois, ils sont revenus NÉGATIFS.  Ça lui fait une maladie de moins et je vais pouvoir abandonner la médication sur prescription.  Ça ne la rajeunit pas, mais je suis soulagée de savoir qu'elle n'a pas à combattre une maladie de plus.   Mon vétérinaire de Québec va avoir de quoi réfléchir.

Geneviève

Reddick, Floride, grandes chaleurs et avertissement de tornades

23 mars 2009

Je tiens bon!

Bonsoir!  Je sais que je n'ai pas été très diligente pour la tenue du blogue cette année!  Les horaires très chargés et les nombreuses préoccupations me tiennent en alerte et il est difficile de trouver le temps d'écrire. 

Depuis deux semaines, je participe à l'enseignement des cours sur le ranch.  Rôle qui me convient très bien et que j'apprécie - je m'y sens à l'aise et utile, et définitivement dans mon élément.  Cela me permet de mettre à profit mes connaissances, d'entrer en relation avec les élèves, de faire preuve de créativité et de leadership - beaucoup mieux que le rôle de pion qui nous est si souvent imposé.

Easter me sert de mode de transport pour surveiller les élèves et me déplacer, et elle se comporte super bien, comme une vraie partenaire.  L'exercice modéré et un 'travail' lui font du bien mentalement et physiquement.  Menina est au repos et tient compagnie à Jolie, dans le pâturage chez Peggy, tout près de ma remorque.  Je joue avec elle de temps à autre, quand j'ai un demi-heure à lui consacrer.

Jolie a repris du poids et semble bien aller.  Je suis inquiète pour le voyage du retour, mais le séjour ici lui fait du bien et elle semble confortable et heureuse.

Moins de deux semaines avant le voyage du retour.  À ce point-ci, il semble peu probable que j'obtienne ma troisième étoile, mais tant que mon temps ici n'est pas fini, je peux toujours garder espoir.  Tout ce que j'ai accompli depuis deux ans en vue de cette promotion ne compte plus car le processus a été viré sans dessus dessous cette année et on me dit qu'il faudrait que je recommence selon les nouvelles règles.  Ce ne sera pas de si tôt, financièrement, je suis au bout du rouleau et il va me falloir pas mal de temps pour me remettre sur pied.  Ce voyage m'a coûté beaucoup plus cher que prévu, et j'étais déjà très serré dans le budget.  Je n'aurai pas les moyens de revenir de si tôt.  Espérons que la récession ne fera pas trop mal pour ma saison d'enseignement!

Sinon je suis en bonne santé, à part une dent cassée et des mains encore fragiles.  J'ai pris un peu de poids, mais étant donné que j'avais maigri pendant le voyage, ce n'est pas trop grave.

Je me demande encore pourquoi j'ai fait ce difficile voyage, on dit que rien n'arrive pour rien, mais je n'ai pas encore trouvé la raison pour laquelle j'ai dû vivre cette épreuve.  Je le saurai peut-être une fois de retour au Québec.  En espérant que le retour se passe mieux et qu'il fasse beau en arrivant!

Geneviève

Nuit fraîche et humide à Reddick, Floride.

11 mars 2009

Quelques photos...

Voici des photos pour alimenter mes histoires!  Ma 'maison' en Floride:

Parelli_Floride_2009002_edited  Parelli_Floride_2009001_edited  Parelli_Floride_2009009_edited

Vue de nuit: Parelli_Floride_2009011_edited  Parelli_Floride_2009012_edited

L'intérieur:  Parelli_Floride_2009013_edited  Parelli_Floride_2009014_edited  Parelli_Floride_2009015_edited  Parelli_Floride_2009016_edited

Parelli_Floride_2009017_edited  Parelli_Floride_2009018_edited

La ferme et mes juments au pâturage - le paradis!  Espace, verdure, ombre et eau à volonté!

Parelli_Floride_2009005_edited  Parelli_Floride_2009004_edited  Parelli_Floride_2009007_edited  Parelli_Floride_2009008_edited  Parelli_Floride_2009010_edited 

11 mars 2009

Déjà plus d'un mois s'est écoulé

J'ai beaucoup de difficulté à trouver du temps pour écrire ce blogue!  Déjà plus de 4 semaines se sont écoulées, et elles ont été mouvementées.  En résumé:

J'ai dû faire faire de nombreuses réparations à la fameuse remorque, la liste ne cessant de s'allonger.  Les plus urgentes ont été faites, mais étant donné que le mécanicien ne travaille qu'un samedi sur deux, et que je vis dans la remorque, l'organisation des réparations est passablement difficile.  Je dois tout débrancher et lui apporter le samedi matin à 9:00 heures, pour la récupérer à la fermeture à 14:00.  Les fuites, le chauffe-eau, les fenêtres, les moulures ont été remis en état.  Entre temps, j'ai découvert que 3 des 4 freins aux roues étaient mal installés et ne fonctionnaient pas du tout!  Heureusement que le camion est solide et puissant, c'est lui qui prenait tout l'impact du freinage!  Ensuite, j'ai découvert une fuite de liquide hydraulique, une fuite du réservoir d'eau potable et plusieurs serrures qui ne fermaient pas.  J'ai fait modifier les mangeoires pour éviter les accidents à l'avenir.  Il reste quelques réparations mineures à terminer, prévues pour ce samedi prochain.  Parelli_Floride_2009026_edited

Entre temps, les évènements ne se sont pas arrangés - sommaire:

- Menina a fait une colique sévère, au point de se coucher pour ne plus se relever, le genre de colique qui vous achève un cheval en moins de 12 heures.  Le ranch a modifié sa façon de nourrir les chevaux (coupures de budget), et ça ne lui convient pas du tout.  300$ US de vétérinaire pour la sauver, et 800$ US de foin que j'ai acheté à prix d'or pour pouvoir la nourrir correctement et éviter une autre crise.  Sans compter la nuit blanche passée à la soigner et un cocktail d'émotions indescriptible.

- J'ai reculé sur un arbre en arrivant au ranch et endommagé l'arrière du camion.  Pas d'argent pour le réparer.  La journée suivante, j'ai reculé sur la voiture d'un collègue et causé 1400$ de dommages.  L'épuisement y est pour beaucoup.  J'attends la décision des assurances, mais je devrais probablement payer le déductible de 500$.

- Je me suis cassée une dent en mangeant, sectionnée à la gencive.  Pas d'argent pour aller chez le dentiste, ça attendra.

- J'ai perdu mon carnet de notes des premières 3 semaines, contenant toutes mes notes, les instructions de Pat et mes numéros de téléphone. 

- J'ai fait une grosse commande de suppléments pour chevaux à la demande d'une élève qui voulait profiter de ma présence ici pour obtenir ces produits qui sont difficiles à importer.  Elle refuse maintenant de me payer, sous prétexte que c'est trop cher.  Et ma carte de crédit qui est à sa limite...  Je négocie et je me jure d'apprendre à dire non.

- Jolie maigrit et faiblit.  J'essaie de l'aider, mais je ne sais pas si elle pourra revenir.  Elle ne semble pas malheureuse, mais elle n'est pas bien forte.

- Avant de quitter pour sa tournée en Australie, Pat Parelli a promu un tas de gens.  Tous ceux qui sont arrivés après moi dans le programme des instructeurs ont obtenu leur 3ème étoile.  Pas moi, rien, pas une mention, pas de promotion.  Je ne sais plus quoi penser, et je suis profondément déçue.  J'ai fait tout ce qu'on exigeait de moi, je travaille comme une forcenée, je n'y comprends rien.  J'espère lui parler fin mars à son retour - il a changé toutes les règles du jeu et il est maintenant question de refaire 6 mois d'entraînement avec lui pour obtenir la 3ème étoile.  Je ne pense pas pouvoir le faire - les coûts et les efforts à fournir sont trop considérables, ET JE SUIS DÉJÀ PASSÉE PAR LÀ!

Depuis le début de la semaine, j'enseigne, et cela me plaît.  Je me sens utile et à ma place.  Easter m'accompagne.  La plupart de mes collègues et amis sont repartis.  Je me sens un peu abandonnée, mais ça me laisse le temps de réfléchir (entre 9:00 pm et 5:30 am!).

Je me demande vraiment ce qui je fait ici et ce qui va en sortir...

Geneviève Parelli_Floride_2009006_edited

Il fait chaud et beau à Ocala (30C aujourd'hui).

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20 février 2009

En remontant la pente

J'ai beaucoup de difficulté à me connecter à l'Internet pour écrire, ce qui explique le manque de nouvelles, et je m'en excuse. 

Depuis mon arrivée, je cours sans arrêt entre les cours, les téléphones aux assurances et au vendeur de remorque, les réunions, mes chevaux à soigner, etc.  Les journées roulent à 100 milles à l'heure!

La remorque est presque réparée, il reste certaines choses à faire en attente des pièces.  J'ai trouvé une dame merveilleuse qui a soigné mes mains et mes chevaux.  Jolie va beaucoup mieux, elle a repris des forces et est beaucoup plus confortable.

Il fait beau et je suis bien entourée.  Beaucoup d'amis et de soutien.

Plus de détails à venir.

Geneviève
Sous le soleil d'Ocala.

11 février 2009

Voyage d'enfer

Je suis arrivée en Floride samedi après-midi, mais non sans difficultés.  Ce fut en fait mon pire voyage, un voyage d'enfer qui a failli emporter Jolie, Easter et détruire ma volonté et mon désir de persévérer.  Je m'en tire indemne, Jolie récupère et Easter s'en est bien sortie - je reprends lentement des forces, mais non sans crainte pour le retour.

Parelli_Floride_2009027_editedLe départ mardi martin 3 février s'est bien déroulé.  Il faisait très froid, en-dessous de -20C, mais le camion a démarré, j'ai réussi à attacher la nouvelle remorque et les chevaux y sont montés avec une certaine hésitation, mais sans difficulté majeure.  J'avais passé la journée précédente à furieusement charger bagages et foin dans la remorque, à essayer toutes les clés pour ouvrir et fermer les différentes ouvertures, et à faire un essai routier pour m'assurer que je pouvais descendre la côte menant au rang, faire le coin pour sortir de l'entrée et sortir de Pont-Rouge sans rien démolir.  Avec le camion, ce train routier mesure 54 pieds de long;  chargé, nous pesons 20000 livres; il a fallu apprendre à maneuvrer les tournants, les arrêts, le reculer.  Comme elle ne m'a été livrée que deux jours avant le départ, disons que j'ai appris sur le tas.Parelli_Floride_2009028_edited

La première journée de trajet s'est bien déroulé.  J'ai passé le poste frontière vers 12:30, sans trop de difficultés.  J'apprenais à conduire, mais il faisait beau et je roulais sur pavé sec.  Malheureusement, toutes les bouches de ventilation et les fenêtres de la remorque étaient complètement gelées, et mes chevaux ont manqué d'air.  Je voyais la condensation dans la remorque et leur inconfort, mais je ne pouvais rien y faire.

Nous avons passé la première nuit dans l'état du New York.  Il faisait encore -20C.  Le lendemain matin, les trois juments ont refusé de monter - la catastrophe car il s'agissait de ma journée la plus longue.  Elles n'avaient pas apprécié leur première expérience dans le nouvel autobus, et voilà donc qu'après une si longue attente et autant d'argent, elles m'ont clairement indiqué qu'elles détestaient cette remorque.  Le manque d'air y était certainement pour quelque chose, mais comment leur expliquer que j'avais entre temps réussi à ouvrir les bouches de ventilation et que ce serait mieux...  Easter étant celle des trois qui charge le plus facilement, j'ai donc décidé de la mettre en premier.  Une fois installée dans sa section, elle a eu une attaque de panique, et en tirant pour se dégager, a glissé des postérieurs (le caoutchouc durci par le froid n'offrant plus de traction), a passé une patte à travers la fenêtre et s'est retrouvée assise, les deux pieds avant coincés dans la mangeoire sous la fenêtre.  Le désastre, impossible de la libérer.  Si j'entrais, elle risquais de me tuer en se débattant, et l'accès par les fenêtres était encore gelé.  Elle a fini par se libérer toute seule, mais est sortie en quatrième vitesse, terrifiée.  Heureusement, à part quelques égratignures, elle ne s'est pas blessée sérieusement, mais sa confiance a été sérieusement entamée.  J'ai donc passé quelques heures à essayer de remettre mes trois chevaux en confiance, mais gelée et épuisée, ayant subi des engelures aux 10 doigts, j'ai dû abandonner et j'ai décidé de rester au même endroit pour la nuit.  J'étais découragée, vidée et mes doigts me faisaient terriblement souffrir.

Le lendemain, j'ai passé la journée complète, toujours à -20C, à habituer mes trois chevaux à cette nouvelle remorque, chose que j'aurais dû faire bien avant le départ, mais étape que j'avais dû sauter à cause du retard de livraison.  Le lendemain matin, j'ai pu repartir.  Je dois à ma relation avec Easter le fait qu'elle ait accepté de retourner dans la remorque, c'est extraordinaire après ce qui lui était arrivé.

Entre New York et la Virginie, j'ai fait de nombreux arrêts pour vérifier l'état des chevaux.  Je suis donc arrivée en Virginie tard en soirée.  Là-bas, j'ai été très bien reçue par une dame qui possède une ferme équestre absolument magnifique.  Je n'avais jamais rien vu de pareil.  Mon camion et la remorque auraient pu entrer dans l'allée de l'écurie.  La chambre au-dessus était décorée avec un goût impeccable et un luxe hors du commun.  Le frigo était rempli, il y avait la télévision, des lits ultra-confortables, un grand salon, le tout meublé avec du haut de gamme.  J'ai pu manger et dormir. 

Le lendemain matin, je suis partie un peu tardivement car j'ai encore eu de la difficulté à charger les chevaux.  Jolie avait de plus en plus de difficulté à monter et à descendre, la marche est haute et avec le froid, elle dérapait.  En pensant à elle, et au fait que je suis une journée et demi en retard sur mon horaire, j'ai décidé de sauter l'arrêt en Caroline et de continuer tout droit jusqu'en Floride.  Il faisait tellement froid que les sessions des chargements m'épuisaient, et avec mes engelures, je n'y arrivais plus.  J'ai donc roulé toute la journée et toute la nuit, 26 heures en tout, avec deux arrêts pour des siestes de 1-2 heures dans une remorque gelée car je n'arrivais pas à faire fonctionner le chauffage au propane.  Heureusement que j'avais apporté un sac de couchage d'hiver et des bottillons en duvet, retrouvés dans mes affaires de camping.Parelli_Floride_2009022_edited

Parelli_Floride_2009020_editedJ'arrêtais régulièrement pour faire boire les chevaux, et pour évaluer Jolie, qui faiblissait à vue d'oeil.  Le voyage a été très dur pour elle, plus dur que prévu.  Je la voyais décliner et je me disais qu'il fallait absolument arriver à Ocala le plus vite possible.  À 7:28 samedi matin, je traversais la ligne séparant la Géorgie et la Floride, après 3 jours épuisants mentalement, émotionnellement et physiquement.

Parelli_Floride_2009021_editedEn arrivant chez Peggy et Wendy, pressée de décharger les chevaux assoiffés et d'arrêter, j'ai mal négocié le virage serré dans une entrée très étroite, et j'ai coincé la remorque entre une grosse branche d'arbre qui avance au-dessus de l'asphalte et la barrière automatique qui s'est refermée sur l'autre côté de la remorque.  Pour en sortir, pas le choix, j'ai dû sacrifier deux fenêtres et le côté de la remorque a été endommagé.  La barrière a arraché deux moulures de fixation sur le côté opposé.  Ça faisait moins d'une semaine que j'en étais propriétaire.  Quel désastre.

Il a ensuite fallu installer les chevaux, prendre soin de ma pauvre Jolie qui était très mal en point, et installer la foutue remorque sur le terrain.  Manuel en main, j'essaiyais de trouver comment brancher l'électricité, partir la pompe à eau, trouver les réservoirs, démarrer le chauffe-eau.  Je n'arrivais pas à faire fonctionner l'eau chaude, mais j'ai réussi à partir le chauffage (il fait 7C la nuit) et à brancher l'eau froide et l'électricité.  Je pouvais donc faire du café, allumer les lumières, écouter la radio, chauffer, mais pas de douche.  Je mettrai bientôt des photos de la remorque et de l'intérieur, qui est quand même très bien fini, malgré la liste de 12 articles qui doivent déjà être réparés.  Ce sera somme tout bien confortable, une fois que tout sera en ordre.  Il y a beaucoup de rangement pratique, un grand lit avec un vrai matelas, chauffage, air climatisé, micro-ondes, grande salle de bains, deux ronds de cuisine au gaz, un sofa, une penderie et une radio/CD avec hauts-parleurs intérieurs et extérieurs.  Un auvent, des moustiquaires à toutes les fenêtres et dans la porte, un bon frigo et un congélateur.  Ils y ont même mis une horloge, mais pas les batteries pour la faire fonctionner.

Le lendemain matin, je devais amener Menina au ranch Parelli pour la première journée de cours.  Je ne pensais pas pouvoir sortir ma remorque et Peggy m'a offert sa remorque.  Sauf que sa remorque est minuscule, et la pauvre Menina, déjà passablement traumatisée par son voyage, ne pensait vraiement pas qu'elle pouvait y entrer au complet.  C'est en effet très juste.  J'ai dû abandonner, elle en a marre et c'est vraiment trop petit.  Deux jours plus tard, j'ai finalement réussi à sortir ma remorque en attachant les fenêtres endommagées et en bloquant la barrière, et à amener Menina au ranch.

Ce n'est que hier en fin de journée que l'adrénaline qui m'habitait depuis plus d'une semaine s'est dissipée et je me suis sentie tomber en chute libre.  J'ai encore du mal à taper sur le clavier avec mes doigts craquelés, enflés et douloureux.  J'ai perdu du poids, j'ai la tête qui déborde en pensant à tout ce que j'aurai à faire pour réparer la remorque, rebâtir la confiance de mes chevaux et me remettre de tout ça.

Fuite d'eau dans la salle de bain, drain bouché, la liste continue.  J'ai finalement réussi à trouver la valve du chauffe-eau.  Je ne sais pas encore comment vidanger les réservoirs d'eaux usées, je devrais apprendre en fin de semaine.

Et je me demande sérieusement si je peux envisager de ramener Jolie au Québec.  Décision déchirante.

Il fait beau, il fait chaud, nous avons commencé le cours avec une session avec Pat Parelli.  Je devrais être aux anges, mais je suis encore hantée par les évènements de la dernière semaine et j'ai franchement du mal à me concentrer et à plonger.  Les journées sont longues et chargées, et pas question de repos en fin de semaine, je dois aller porter la remorque pour les réparations.  J'ai aussi une estimation à faire sur le camion, j'ai reculé sur un arbre en me stationnant au ranch, cause fatigue extrême.

Comme chante Shyana Twain, It can only go up from here...

Geneviève

Floride, par une belle nuit d'été

30 janvier 2009

Encore un retard!

Vous l'aurez deviné - la remorque n'est pas arrivé cet après-midi comme promis.  Le gars m'a téléphoné à 1:00 pm pour m'annoncer qu'il était toujours chez lui, et qu'il attendait un papier du manufacturier qui avait été oublié et qui devait arriver ce soir par UPS.  Donc, il doit maintenant venir demain...

En attendant, je vais devoir faire faire l'immatriculation à la dernière minute lundi, en espérant que la SAAQ ne me fera pas d'histoires comme la dernière fois.

J'avais préparé tout le matériel qui doit aller dans la remorque et chargé mon camion - je n'ai pas le courage de le décharger et de recommencer demain matin, ça restera là pour la nuit...

Il reste les bagages des chevaux à terminer, et je n'aurai pas le temps de les habituer à leur nouvel autobus - elles devront être sages et espérons, monter avec confiance mardi matin.  Pour le moment, très mauvaise météo pour le 3 février, mais j'espère que ça va changer.  On nous annonce une tempête de neige ici, et du verglas dans l'état du New York, mon premier arrêt...  Pas terrible.

Je ne sais pas pourquoi, je me sens un peu fatiguée, là...

Geneviève

Par temps doux (wow), à Pont-Rouge

29 janvier 2009

Elle arrive enfin!

D'excellentes nouvelles aujourd'hui:  ma remorque est au Canada, et elle arrive ici à Pont-Rouge demain après-midi!  Juste à temps.  Il paraît qu'elle est super, très bien finie en dedans.  J'ai tellement hâte de voir ma nouvelle 'maison' et la partie cheval aussi, pour mes cocottes.  Je vais pouvoir commencer à charger les nombreuses boîtes que je prépare depuis une semaine, et à essayer d'apprendre en vitesse comment l'opérer.

Geneviève

Pont-Rouge, sous 30cm+ de nouvelle neige

24 janvier 2009

Comme les pionniers de l'ouest

Je suis en train de lire un livre trouvé par hasard lors de mon séjour chez Nicolette durant le Temps des Fêtes, un livre qui parle de simplicité volontaire mais aussi de la faculté que nous avons tous de trouver la sérénité, le bonheur et l'harmonie en notre for intérieur, sans se fier à ce qui vient d'ailleurs ou des autres.  Le livre contient un court article pour chaque jour de l'année, et je vous cite celui du 22 janvier, qui a fait vibrer une corde en moi - il exprime exactement ce que je ressens en ces temps difficiles.

The Prosperity of Living

Woman must be the pioneer of this turning inward for strength.  In a sense she has always been the pioneer.

-- Anne Morrow Lindbergh

These are challenging times in which to live.  But we are not the only generation of women to have known difficult days.  It is comforting to realize that others before us have persevered and prospered.  During the dark days of the Depression an editorial in the October 1932 issue of Ladies' Home Journal encouraged readers to remember that "The return of the good times is not wholly a matter of money.  There is a prosperity of living which is quite as important as the prosperity of the pocketbook."  But the magazine stressed that "It is not enough to be willing to make the best of things as they are.  Resignation will get us nowhere.  We must build what amounts to a new country.  We must revive the ideals of the founders.  We must learn the new values of money.  It is a time for pioneering -- to create new security for the home and the family...  Where we were specialists in spending, we are becoming specialists in living."

I remember the exact moment when I found that quote.  I was mining my acres of diamonds (à la recherche du bonheur caché dans chacun d'entre nous):  seated on the floor of an antique shop perusing women's periodicals from the past for hints on how to live successfully today.  I had been on the Simple Abundance path for a year and felt like a pioneer.  In fact, I felt exactly like a woman who had packed up her family and all her worldly possessions in Boston to start across country in a covered wagon in search of the Promised Land.  For two thousand miles I had kept the dream of a better life alive while enduring Indian attacks, epidemics, drought, blizzards, tornadoes, snakes, and salted beef.  By this time I was in the Nebraska territory with a thousand more miles to go, but had come too far to turn back. Like that pioneer woman, I was discouraged.  When I found that magazine I immediately embraced it as a telegraph message to my soul.  "Keep going.  Don't stop.  You're on the right path and you are not alone."  From that moment, I have never looked back.  I learned first hand that the Simple Abundance path has to power to transform lives.

Are you ready to become a pioneer?  Then it's time to invest your soul, with all the creative energy at your disposal.  Think of me as your scout, your own personal pathfinder.  These past few years I've gone ahead and cleared brush from the trail.  This much I'll tell you at the outset.  The path spirals and takes time -- it will take us a year -- but it is comforting and nurturing.  It can also be undertaken one day at a time.  Don't be afraid.  We are not alone.  Like pioneers on the trail, we will learn to live by our own lights and the stars of heaven, for that is all we need.  There is no obstacle that true grit and Amazing Grace cannot overcome.

Tiré du livre Simple Abundance - A Daybook of Comfort and Joy par Sarah Ban Breathnach

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